Au-delà de la planification salvatrice, il existe un doux moment, celui de l’alibi. Il apparaît sous la forme d’une idée, qui semble saugrenue au premier abord. Mais si elle est tenace, alors elle s’insinue durablement, et l’extravagance première cède sa place à une possibilité tangible. Et si j’allais boire un thé à la menthe à Tanger ? Cette pensée aux allures de blague, initiera mon road trip vers le Maroc. Et point de thé à la menthe à Tanger, non, j’en boirais plusieurs dans des endroits aussi reculés que magnifiques et improbables. L’alibi a fonctionné. Alors ne tuons pas trop rapidement ces idées folles qui nous viennent. Elles portent en elles un message, une lettre de créance, part sinon tu ne vivras pas.